Mon livre de course
Je raconte comme je les vis. Selon l'humeur du moment, tantôt nostalgique, tantôt poétique, énervés, fatigués ou désabusés.
La montagne est une source d'inspiration infinie. Les mots s'inventent et s'adaptent sans limites, traduire les moments d'une vie chahutée sont parfois déroutants pour le lecteur... mais aussi pour le conteur.
Ci-dessous quelques courses:
Nouvelle voie sur le Combin de la Tsessette 4135 mètres, par la face Nord.
16 & 17 juin 2023 Avec Benjamin
Introspection de l'âme
Elle m’a dit… Salut.
Je lui ai demandé qui elle était ?
Elle m’a regardé bizarrement.
Je lui ai parlé du monde.
Elle m’a parlé des couleurs d’automne.
Je lui ai parlé de l’humanité.
Elle m’a parlé du soleil… et du vent.
Je lui ai demandé si elle connaissait la forêt.
Elle m’a répondu qu’elle avait peur de l'orage.
Je lui ai demandé si elle avait peur du loup.
Elle m’a regardé tendrement...
Je lui ai dit… Salut
Elle est repartie dans son monde…
LA MORT EN MONTAGNE
C'est par une douce soirée, en apprenant la mort d'un alpiniste au grand Combin.
C'est en observant vaguement le Mont Rogneux juste avant le crépuscule. En regardant le temps s'allonger un soir d'été. Depuis le si calme et reposant village de Sarreyer que cette montagne
devant moi s'enfonce lentement dans une ombre toute relative. Elle prend sont temps, paresse et fait la grâce soirée. Jusqu'à devenir sombre et imposante, elle se tasse sur elle-même pour se
reposer.
La gardienne de Valsorey doit encore une fois de plus se demander pourquoi une vie s'arrête si près, tout là haut, juste là.
Toutes les victimes des cimes ont commis le pêcher mortel de vouloir se rapprocher du ciel.
À l'ouest du Becca de cery. La première étoile s'allume. Scintille et danse pour la vie comme l'arc en ciel après la pluie.
Un voile de cirrus s'installe dans le ciel empêchant les autres étoiles de briller.
Tous ces morts, toutes ces victimes qui sont parties très tôt le matin avec la joie dans le corps, et qui ne sont jamais revenues.
Funeste destin pour ceux d'en bas. Ceux qui ne comprennent pas cette incompréhensible attirance .
Justes des passionnés de l' inutile prêt à sacrifier leur existence pour y monter une dernière fois, pour effleurer le ciel avant de le rejoindre.
Pour essayer de comprendre cet appel qui attire comme un aimant, prêt à laisser femme et enfants dans la douleur. A sacrifier l'avenir pour un intense présent.
D'un coup, la mort te prend par la main et t'emporte dans une chute ultime.
Tu peux en souffrir...
Y être insensible...
Ou tout simplement regarder le jour qui s'éteint...
Dans un calme absolu et le regard paisible. Cruellement vide.
Le Rogneux se fond avec la nuit, son ombre a disparu dans le noir et le chant de la Drance s'amplifie et prend toute la place dans le silence de la vallée.
Et je rêve déjà... au sommet que je ferais demain.
9 juillet Bec d'Epicoune
La nuit tombe sur le haut val de Bagnes, La mémoire du monde ne dure qu'un instant, mais l'ombre de la pointe d'Ayace reste encerclée d'une armée d'étoiles. Les filaments de brume s'enlacent et se prélassent avec insistance sous les sommets de la vallée. Mes sens s'évaporent au son du glacier d'Epicoune qui se précipite au fond du vallon. Toute la nuit le torrent du glacier rugira de plus belle en maudissant ce zéro qui résiste à plus de 4'000 m.
Otemma, le cousin d'Epicoune. Glacier pris en sandwich entre l'Aouille et la pointe des Portons ne peut s'échapper de la chaleur des montagnes. C'est un géant fragile, prisonnier du monde et de l'humain. la trace du monstre est encore visible 400 m. en-dessus de son lit actuel. Il ne cessera de crier sa souffrance tout au long des deux jours que j'ai passé à son chevet.
L'été 2022 est de loin pas fini mais sa trace restera indélébile jusqu'au crépuscule de l'histoire des montagnes.
A quoi bon escalader ces sommets en fin de vie si c'est pour voir leur souffrance. Epicoune ne m'en tiendra pas rigueur et ma laissera fouler son bec de la plus belle des manières. Avec ferveur et passion.
12 juin sur les skis au Mont-Fort
Il était impossible de passer l'été sans remettre mes spatules en "Movement".
Grand bien m'en a pris avec des conditions justes parfaites. A 9h00 la neige était encore dure... à regretter mes couteaux.
Parqué la bagnôle devant le Jumbo de la Chaux et monté jusqu'au col des Gentianes en VTT... (de fiotte électrique).
1 heure de vélo et 1 heure sur le magnifique glacier de Tortin pour aller revoir cette vue improbable depuis le sommet. Pas âme qui vive en haut, 3 bouquetins au col pour me souhaiter la bienvenue chez eux. Pays bienheureux quand il est oublié du monde et de ses habitants.
La montée fut un régal de douceur et de glisse sur une neige dure à très dure.
La descente sur la pentue pente NO était bien moquette à poil ras en haut, moquette bien molletonnée au milieu et tapis de velours sur le bas... comme un mois d'avril en fête!
Pourtant on frise les 30° dans les vignobles des côtes du rhône valaisannes.
Bref, la journée était belle mais il faut quand même avouer que les installations touristocratiques câblées partout dans le ciel sont franchement moches en été... et je suis poli !
à plus
4 juin
La Tournette t’embarque dans un tourni fabuleux. La ballade des gens heureux. Les bouquetins se lassent de ton passage, Ils se prélassent du temps qui passe.
L’herbe rase et bien grasse s’encanaille avec l’éboulis et le granite. Le chemin comte fleurette à la sente en lui offrant une gentiane bien juvénile, à la verte tige et au ventre bleu et bien rond.
Une belle histoire, ou l’horizon s’embrume avec le bleu du ciel, le vert fond avec le turquois des rizées d’en bas.
Le soleil s’allie à tes rêves d’infini. La promenade qui t’emporte 1200 mètres plus près du ciel, sur le fil du temps et de l’espace. Les mollets durcissent en passant de l’hiver à l’été, le sac s’allège et ton pas s’accélère. Que c’est bô tout la haut
17 avril 1700 m D+
Un petit passage sur le glacier de Corbassière pour profiter de cette neige qui commence à tirer la langue.
Chaude journée mais tellement belle. Ce glacier est magnifique et relativement safe pour ce printemps qui reste difficile à gérer au niveau des crevasses.
Le 24 mars Tremette/Teysachaux ôh ôh! 800 m D+
Demi heure d'échauffement à pince de bon matin, ça réveille, ça dérouille, ça gargouille, ça bidouille, ça magouille, c'est bioutifouille.
Le grand air m'abreuve d'air frais à moindre frais. Marcher avec mes skis sur le sac à dos, c'est toujours un moment que j'apprécie. J'ai l'impression de partir à l'aventure XXL... même si c'est à côté de ma maison, sur la face Ouest du Moléson.
Dès le chalet Incrotta, je chausse et ne déchausserais plus jusque ?... en fait je sais pas... mais j'y vais de ce pas !
S'il y a une combe qui me comble, c'est bien l'univers sauvage au Nord de Theysachaux. Pas âme qui vive comme d'habitude, de la neige dure juste comme il faut, ni glacée ni trop cuite, juste à point en somme. C'est d'une grande beauté et j'admire la face Nord de Theysache qui me cligne un oeil aguicheur. Un gros cailloux de presque 1 m3 a fait du surf il y a pas longtemps sur cette face ravagée pas les dernières avalanches rouges sang.
Je continue sans faire attention au sourire ravageur de cette face Nord, qui comme Ulysse ne me prendra pas dans ses bras, quitte à m'attacher au mât de mon trois mâts !
Je monterais à gauche de Theysache pour arriver au col ou passe le chemin d'été. Je grimpouille sur cette face à presque 50° sans mes crampons en tapant des marches avec mes chaussures à tout faire.
Arrivé sur le faîte étroit et branlant de la corniche sommitale, je chausse mes lattes... donne deux coups de carre pour tâter la tenue de neige et m'enfile dans cette pente bien dure et bien pentue... Je dois reconnaître que la pente m'excite et la douce montée d'adrénaline qui remonte dans mes veines devient malgré moi un mal presque nécessaire ! Au bas de la descente, je ne peux m'empêcher de remettre les peaux pour partir à la découverte d'une autre combe, d'une autre pente, d'un autre sommet, cette fois rasé de près.
Herbe d'altitude, piquante et vivifiante, caressée par le vent du Sud, du Nord et de l'Ouest. Les antécimes restent des cimes après-tout , il y a pas de mal à s'en faire quelques unes, vite avant d'aller bosser... Cet hiver, ce sera certainement la dernière fois que je partage les mottes dans ce coin de paradis alors autant en profiter !
A plus
Col des Ecandilles, le 20 mars 2022 1300 m D+
Avec une neige gelée, croutée, rougeâtre, vieillissante et presque lassante, nous voici à Champex avec une belle brise rafraichissante de bon matin. Une course en principe à l'abri du foehn. Et après quelques rafales à Champex, il faut reconnaître que depuis le relais d'Arpette, c'est le calme presque absolu.
Une vingtaine de personnes sur la course, toujours en dévers... du même côté, juste bon pour casser les piautes, cloquer la malléole et trouer les chaussettes.
1300 m en 3h00m, sans couteaux mais avec des peaux bien mises à contribution.
Une vue habituelle sur le glacier du Trient, sur le pissoir, les Aiguilles du pissoir et les aiguilles du Tour. Manquait l'urinoir, la douche et l'eau chaude tout confort au col, pas de bol...
La descente, finalement pas si pire, bien que dure et croustillante. Finalement, c'est le lieu qui compte plus que les conditions. Ce Val d'Arpette reste une belle vallée, été comme hiver.
Pas de réel engagement, pas de dérupe impressionnante, pas de crevasse à portée de bâton, pas de dénivelé de psychopathe, pas de plus ni de moins et encore moins de rien. Bref une course de papi du dimanche même si on s'est permis une descente avec les stars pour passer à Paju... à non Paju maintenant c'est des sculpteurs, des peintureurs, des rêveurs de la ville, tout sauf des gens de la montagne. Qu'est ce que tu veux, les temps changent !
Le 8 mars Tremette
Pour s'échauffer pendant le boulot.
Y a pas que ça à faire... quand faut y aller... faut y aller.
Petit Vélan le 5 mars 2022 1100 m+
Après l'effort... le réconfort.
Petite sortie presque finie au Petit-Vélan. Couloir Ouest carton avec une belle croute en surface. Visiblement pas l'idéal pour faire le fou dans un couloir à 45°. Il nous manque 120 m. pour le sommet. On abandonne provisoirement mais c'est certain que l'on va revenir pour finir cette course. La région est superbe.
Un bel arrêt à la cabane de Plan du Jeux en descendant, une petite fondue, une bonne ambiance, un bon gardien et qu'est-ce que l'on veut de plus :)
Petit Combin à la journée en solo le 2 mars 2022 2300m+ Récit complet
26 Février Le Gros Six (Bourg-St-Pierre) 1200 m.
Une course magnifique dans la combe des Planards. Partis de Bourg-St-Pierre sur la route du barrage de Toule. C'est 30 minutes de faux plat et 10 minutes pour grimper sur le barrage. Ensuite c'est que du bonheur même s'il y a peu de neige pour la saison. En trio avec mes deux équipières préférées. Cette longue course reste en-dehors des sentiers de Bourg-St-Bernard. La combe des Planards reste un must sauvage avec des chamois qui nous observent tranquillement pour ne pas nous effrayer. Nous sommes clairement dans le rôle de l'humain toléré par les autochtones. Ambiance sauvage sur le faux plat de la Chaux des Planards. Partis pour redescendre par la combe de l'A jusqu'à Liddes, nous avons renoncé à cause du manque de neige pour descendre sur le col du Névé de la Rousse et l'absence de corde pour assurer mes deux blondes. La descente nous a gâté grave avec des conditions exceptionnelles sur la face Est du Gros Six.
22 Février Merdasson. 650 mètres vite pendant le boulot
Encore me diras-tu... Mais cher ami, ce Diable était du meilleur cru.
35 cm tombés la nuit rendait la visite indispensable... la pente désirable et le plaisir incomparable.
Que le grand crique me croque si en 52 ans de pratique sur cette pente... je l'ai rarement vue si plaisante.
Le Diable pour moi tout seul, sur le terrain de jeux du paradis. Quoi de mieux que de jouer avec l'un et l'autre :)
2 traces avant moi mais apparemment mes prédédéscendeurs ont préférés la proximité de la forêt pour ne pas titiller la neige fragile du jour... moi j'étais pour... une descente à mach 12.
Mémorable et j'en redemande...
A plus
Le 20 Février Pointe des 3 Lacs (Grand St Bernard) 900 m.
Passage à un degré 2 pendant la nuit sur les faces Nord, j'ai dû remettre le couvert avec mes deux citadins de la veille. Même si j'étais un peu hésitant de monter cette face avec ses conditions, j'ai fait une coupe avant d'attaquer le bout raide pour me conforter que le choix serait suffisamment safe pour ne pas les dégouter. Le moindre vroum, la moindre plaque aurait joué en ma défaveur et contribué à les terroriser pour le restant de leur vie ! Comme d'habitude le Monteillier bouchonnait, l'Hospice bouchonnait, Barasson Bouchonnait presque et le parking était plein à craquer comme d'hab ! Et moi qui déteste les bouchons, j'ai préféré déboucher au sommet de la Pointe des 3 lacs avec vue sur les lacs de Fenêtre, le Mont Blanc, le Grand Golliat et la Méditerranée (enfin presque) Seuls au monde en haut, l'ambiance est vraiment "montagne". Les chérubins aux anges et la neige poudreuse à souhait... comme dans les films de Jérémi... ou rien !
19 Février Le Chantonnet
Par degré 3 SLF avec 2 touristes à emmener sur des pentes agréables et qui ne font pas peur, le choix n'était pas vraiment simple. Ce sera au Chantonnet sur la Fouly. 960 mètres pas trop technique, pas trop craignos et surtout presque idéal pour leur donner le goût des cimes ! Le seul bémol était le vent de SO annoncé modéré et finalement il était fort du Nord, avec un froid de canard surgelé sans sauce à l'orange en prime. Les nappes de brouillard sont venues semer la zizanie dans une ambiance fantomatique et taquine. Pour des citadins de la ville, ils sont montés comme des bombes (2h30) :) Ambiance d'hiver avec une crachée le jour d'avant et un peu de flotte en-dessus de 2'000 m le jour précédent la neige.
12 février Pointe Kürz depuis Arolla
Une des plus belle course à la journée pour une course en solo. J'y suis allé en mai 2021 mais j'étais arrivé au sommet avec un brouillard à couper au couteau. Cette fois j'ai enfin pût apprécier la vue à sa juste mesure... et quelle mesure !
Sur l'Italie, la Dent Blanche, la Dent d'Hérens, le Mont Collon, le Haut glacier d'Arolla et le Grand Combin.
Parti à 9h00 d'Arolla, je suis arrivé au sommet à 15h11, à la vitesse d'un sexagénaire ventripotent. 3 personnes m'ont suivi jusque sur le haut glacier d'Arolla et ont bifurqué sur le refuge des Bouquetins, la suite en trio avec la Vierge à gauche et l'Evèque à droite. La vierge ressemble plus à un phallus au garde à vous qu'à une pucelle éplorée pas déflorée.
Au col du Collon à 3068 mètres, très peu de neige et quand j'ai vu l'arrête finale en glace, j'ai bien crû que mes efforts seraient vains ! Conditions déplorables pour les 300 derniers mètres mais finalement passés aux couteaux avec mes crampons dans le sac à dos. Beaucoup, mais beaucoup moins de neige qu'en mai l'année passée. La descente partagée par une combe de la Vierge superbe en face Nord et correcte jusqu'au bas glacier d'Arolla. La face Ouest, du sommet jusqu'au col déplorablement soufflée. La face Nord, bleue et de glace vive m'obligera d'y remonter un jour de printemps quand les hausses de températures vont coller la neige sur la glace vieillissante.
Glacier très peu crevassé mais comme je n'y suis jamais allé l'été, j'ai quand même pris une corde de 30 mètres, 2 piolets et tout le matos pour si jamais le plancher des vaches aurait décidé de jouer les trouble-fête.
Une journée éreintante mais de toute beauté, il faudra un jour que je réfléchisse sur la véritable motivation qui me pousse à faire des conneries pareilles !!
3 Février Theysachaux
Vite un ptit couloir central avant le boulot. Après 2 jours de neige, je m'attendais à beaucoup mieux. La limite de la pluie est bien remontée hier, et ce matin c'est gelé de partout sur une ancienne neige mouillée. Résultat béton à l'ombre et ça tourne très vite au soleil. Des bouffées d'air chaud me chatouillent le nez en arrivant sur la crête Sud. + 7° annoncé à 2'000 m. Yoyo garanti cette année. Je pense qu'il va falloir monter haut ce week-end pour avoir de la neige correcte ! J'étais content de mettre des skis "lourds" pour descendre. (session 95 Movement) Il faut quand même avouer que ça n'a rien à voir sur de la neige capricieuse entre carton et poudreuse compacte avec les Alps Track 90 que j'avais au Grand Tavé, que j'apprécie particulièrement lors de grandes courses. Degré 3 sur 5 SLF mais un 2 suffirait à mon avis. Surtout dans les Préalpes. Je pense que ça sera vite corrigé dès demain !
Je n'étais pas le premier dans le couloir, 2 traces avant moi.
25 janvier Châtillon (Les Mosses)
A faire en semaine en lieu et place d'une journée sur les pistes de skis inutiles, encombrées et bondées.
En partant du Commun des Mosses sur le parking des fondeurs. Cette course de 1'100 mètres reste une classique de la région. La transversale depuis le col du Tarent jusqu'au sommet reste engagée en cas de fortes précipitations neigeuses ou de glace. A faire avec un pied sûr et un minimum d'expérience. Possibilité de raccourcir en montant au col du Tarent. 150 m. de moins avec presque la même vue. Une bonne fondue en descendant en plein soleil avec génépi et bonne humeur.
22 janvier Le Chatelet (Champex)
Montagne discrète qui se mérite par un chemin qui part depuis Champex en direction de la Cabane d'Orny (chemin d'été) souvent peu de neige par une exposition SE, il faudra marcher une heure avant de mettre les peaux au fond de la rivière qui se la coule douce dans la combe d'orny. Toute la montée de la combe est à l'ombre une bonne partie de l'hiver, préservant la neige des randonneurs et du soleil. Nous croiserons 3 tjeuns en recherche de pente raide et de sensations. Il arrive de croiser des guides avec des clients qui se font hélicoptèré (prénom d'emprunt) sur le glacier du Trient. Mais la solitude reste au menu du jour avec une vue inhabituelle sur le glacier de Saleinaz et des Clochers des Portalets.
8 janvier 2022. Grand Six Blanc (La Fouly)
Avec une longue marche d'approche depuis Le Clou (la Fouly), cette montagne cachée dans le vallon du Bandarrey reste difficilement accessible en hiver et c'est tant mieux. Après une semaine sans chutes de neige, les traces restent à faire, la neige reste froide et le coup de coeur bien présent.
16 octobre 2021 Levé de lune au Bivouac des Pantalons Blancs
La nuit le glacier ne fait plus partie de cette planète toxique, il respire l'odeur du ciel. L'espace et le froid le font vibrer d'aise. Il reprend sa place dans un univers jamais fini mais presque infini. Il se cale entre les roches des montagnes environnantes, se gonfle et bombe le torse dans un instant de survie. La moraine n'a qu'à bien se tenir, il arrive, il palpite, il pousse et se faufile. Ses crevasses s'entrelacent et couinent de plaisir.
Arrête des Avagères Petit Combin samedi 9 octobre 2021
Arrête Sud-est du Mönch