Le climat en Suisse et l'influence sur les glaciers.

 

Précisions:  Je ne suis pas climatologue ni spécialisé dans le passé climatique terrestre mais j'ai l'oeil ouvert et relativement pertinent. Le textes ci-dessous font relativement l'unanimité chez les scientifiques actuels. Bien que nous ne soyons pas à l'abri de connaissances futures qui pourraient contredire ces écrits.

En fin du premier trimestre 2024 par exemple, et après plusieurs mois de records mondiaux de chaleur sur une longue durée, il s'avère que les scientifiques se demandent sérieusement s'ils ne se sont pas trompés dans leur prévision d'augmentation de température à venir ?  En effet les records pleuvent et l'augmentation paraît de plus en plus rapide. La question qu'ils se posent est: ont ils pas oublié un ou plusieurs paramètres de leur modélisations dans les rapports du GIEC. Ils travaillent avec acharnement sur les données connues pour vérifier !  Mais quoi qu'il en soit, le dérèglement climatique risque fort d'être encore plus violent qu'imaginé !  

 

Ci-dessous: quelques périodes clés qui ont, ou qui ont pu influencer notre passé climatique récent.


L'Optimum climatique médiéval (OCM)

 

L'Optimum climatique médiéval (OCM) ou Période chaude médiévale était une période de climat relativement chaud qui a duré du 10e au 14e siècle. Cette période a été caractérisée par des températures notablement chaudes en Europe, par rapport aux siècles précédents et suivants. Toutefois, la comparaison des températures de cette époque avec celles du 20e siècle nécessite une analyse nuancée, car les données disponibles sur les températures médiévales proviennent principalement de proxies climatiques comme les anneaux d'arbres, les sédiments lacustres, et les carottes de glace, qui peuvent fournir des informations générales mais pas toujours précises sur les températures globales.

Au cours du 20e siècle, en particulier dans sa seconde moitié, le monde a connu un réchauffement climatique rapide attribué principalement aux émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine. Ce réchauffement a entraîné des températures globales qui, selon de nombreuses études, ont surpassé celles de l'Optimum climatique médiéval dans de nombreuses régions du monde, y compris l'Europe.

Cependant, il est important de noter que l'OCM n'était pas uniformément chaud partout dans le monde; certaines régions ont connu des températures plus élevées que la moyenne, tandis que d'autres ont pu être plus fraîches. Les reconstructions climatiques suggèrent que bien que certaines parties de l'Europe aient été plus chaudes pendant l'OCM que la moyenne du millénaire précédent, les températures globales au 20e siècle, et en particulier vers la fin de ce siècle, ont probablement dépassé celles de l'OCM dans de nombreuses régions, y compris l'Europe.

Ainsi, bien que l'OCM ait été une période notablement chaude, particulièrement en Europe, les preuves actuelles indiquent que les températures moyennes à la fin du 20e siècle et au début du 21e siècle ont été supérieures à celles de l'OCM dans de nombreuses régions du monde, y compris en l'Europe.

Ainsi, bien que l'OCM ait été une période notablement chaude, particulièrement en Europe, les preuves actuelles indiquent que les températures moyennes à la fin du 20e siècle et au début du 21e siècle ont été supérieures à celles de l'OCM dans de nombreuses régions du monde, y compris en Europe. Cette tendance au réchauffement s'est poursuivie et a même accéléré dans les premières décennies du 21e siècle.

 

Toutefois les glaciers des Alpes ont vraisemblablement été nettement plus petits pendant OCM que lors du 20 ème siècle. Ce qui pourrait conforter ma théorie des glacicules actuelles. (moraines caillouteuses qui recouvrent de la glace ancienne)


 Minimum de Maunder Responsable du petit âge glaciaire ?

 

 

Le Minimum de Maunder est une période de faible activité solaire qui s'est étendue approximativement de 1645 à 1715. Pendant ce temps, les observations directes ont montré une diminution très significative du nombre de taches solaires, indiquant une réduction de l'activité magnétique du Soleil. Cette période porte le nom de l'astronome Edward Maunder, qui a étudié ces phénomènes à la fin du 19e siècle et a été l'un des premiers à attirer l'attention sur cette anomalie.

Le Minimum de Maunder coïncide avec la partie la plus froide de la Petite Ère Glaciaire, une période caractérisée par un refroidissement global qui a vu des hivers rigoureux en Europe et en Amérique du Nord, ainsi que l'avancée des glaciers dans certaines régions. Bien que le lien direct entre le Minimum de Maunder et le climat soit complexe et encore sujet à des recherches, il est largement accepté que la diminution de l'activité solaire a contribué au refroidissement climatique observé pendant cette période.

Les scientifiques utilisent des archives historiques, des observations astronomiques et des données géologiques, comme les isotopes dans les carottes de glace, pour étudier les variations de l'activité solaire et leur impact potentiel sur le climat terrestre. Le Minimum de Maunder reste un sujet d'étude important pour comprendre les cycles solaires et leur influence sur le climat de la Terre.


Avancée des glaciers en 1816 et 1817 en Suisse

  

L'avancée des glaciers en Europe en 1817 et 1818 fait partie des conséquences climatiques à plus long terme de l'éruption du volcan Tambora en 1815, l'une des éruptions volcaniques les plus puissantes de l'histoire enregistrée. L'éruption a eu un impact significatif sur le climat mondial, provoquant ce qui est souvent appelé "l'année sans été" en 1816, caractérisée par des températures anormalement basses, des gelées en été, et des conditions météorologiques extrêmes qui ont entraîné des récoltes désastreuses, des famines et une augmentation de la mortalité dans de nombreuses régions du monde, y compris en Europe.

Ces conditions climatiques ont continué à affecter l'Europe en 1817 et en partie en 1818, contribuant à un environnement plus froid et humide qui a été propice à l'avancée des glaciers. Pendant la Petite Ère Glaciaire, une période de refroidissement qui a duré approximativement du 14e siècle au milieu du 19e siècle, les glaciers avaient déjà avancé de manière significative dans de nombreuses parties de l'Europe, et les conditions froides exacerbées par l'éruption du Tambora ont probablement contribué à leur avancée supplémentaire ou à la stabilisation de leur front à des positions avancées.

Toutefois, les données spécifiques sur l'avancée des glaciers en Europe pendant les années 1817 et 1818 sont limitées. La glaciologie en tant que science était encore à ses débuts au début du 19e siècle, et les observations systématiques des glaciers n'étaient pas aussi répandues qu'elles le sont aujourd'hui. Les récits de l'époque et les études ultérieures suggèrent cependant que les glaciers dans les Alpes et d'autres régions montagneuses d'Europe ont connu une période d'avancée ou de stabilisation à des étendues plus grandes pendant la fin de la Petite Ère Glaciaire, influencée par les conditions climatiques plus fraîches de l'époque.

Il est important de noter que l'avancée et le recul des glaciers sont influencés par une multitude de facteurs, y compris les précipitations, les températures estivales et hivernales, et les cycles climatiques à long terme, rendant la relation entre un événement spécifique et les mouvements des glaciers complexe et multifactorielle.

volcan Ruang Indonésie 2024
volcan Ruang Indonésie 2024


Le climat en Suisse et l'influence de l'éruption du volcan Tambora. Avril 1816

 

L'explosion du volcan Tambora en avril 1815, situé dans l'archipel des Indes orientales néerlandaises (aujourd'hui l'Indonésie), est l'une des éruptions volcaniques les plus puissantes et les plus destructrices de l'histoire moderne. Cette éruption a eu des effets dramatiques sur le climat mondial, y compris en Europe, et a conduit à ce que l'on a appelé "l'année sans été" en 1816.

Les conséquences de l'explosion du Tambora sur le climat européen ont inclus:

Refroidissement global: L'éruption a projeté d'énormes quantités de cendres et de dioxyde de soufre dans la stratosphère, formant un aérosol de particules sulfatées qui a réfléchi la lumière solaire et abaissé les températures à la surface de la Terre. Ceci a contribué à un refroidissement global notable, avec des effets particulièrement prononcés en 1816.

Été 1816 exceptionnellement froid: L'été de 1816, souvent appelé "l'année sans été", a vu des températures anormalement basses en Europe, avec des gelées en plein été qui ont détruit les récoltes, provoqué des pénuries alimentaires, et augmenté le taux de mortalité. Les températures inférieures à la normale ont persisté, affectant la production agricole et contribuant à des crises sociales et économiques.

Précipitations accrues et événements météorologiques extrêmes: L'année 1816 a également été marquée par des précipitations plus élevées que la moyenne en Europe, avec des pluies torrentielles qui ont entraîné des inondations. Ces conditions météorologiques extrêmes ont aggravé les problèmes de cultures et les difficultés alimentaires déjà causés par le froid.

Impact sur la société et la culture: Les effets climatiques de l'éruption du Tambora ont eu un impact profond sur la société européenne, contribuant à des migrations massives, des révoltes sociales, et même à des changements dans les arts et la littérature. Par exemple, l'obscurité et le froid de l'été 1816 ont influencé l'écriture de "Frankenstein" par Mary Shelley et les poèmes de Lord Byron au bord du lac Léman.

 

L'éruption du Tambora est un exemple frappant de la façon dont un événement volcanique majeur peut influencer le climat à l'échelle mondiale, avec des conséquences à long terme pour l'environnement, les sociétés, et les économies.

volcan Ruang Indonésie 2024
volcan Ruang Indonésie 2024


Conclusions:

Nos glaciers sont encore influencés par le Petit âge glaciaire, ils diminuent depuis les années 1820 environ, bien avant l'effet de serre provoqué par l'augmentation du Co2 dans l'atmosphère.  C'est véritablement depuis les années 1990 environ que l'accélération de la fonte des glaciers Suisses subit les affres du réchauffement climatique.  Et un véritable emballement depuis les années 2015 à 2020


Qu'est-ce que le cycle de Milanković et son influence sur le climat terrestre ?

Il ne représente pas de changement récents, ni sur un futur proche.

Nommé d'après le scientifique serbe Milutin Milanković, fait référence à une série de variations périodiques dans les paramètres orbitaux de la Terre qui influent sur son climat à long terme. Ces variations comprennent des changements dans l'orbite terrestre autour du Soleil, l'inclinaison de l'axe de la Terre par rapport à son plan orbital et la précession de cet axe.

Il existe trois composantes principales du cycle de Milanković :

L'excentricité orbitale : La forme de l'orbite terrestre varie entre une ellipse plus allongée et une forme plus ronde sur des périodes de centaines de milliers d'années.

L'inclinaison axiale : L'angle entre l'axe de rotation de la Terre et le plan de son orbite autour du Soleil peut varier entre environ 22,1 et 24,5 degrés sur une période d'environ 41 000 ans.

La précession axiale : La direction de l'axe de rotation de la Terre change lentement au fil du temps, avec un cycle complet d'environ 26 000 ans. Cela affecte la répartition saisonnière de la lumière solaire sur la Terre.

Ces variations orbitales influencent la distribution de l'énergie solaire reçue par la Terre à différentes latitudes et saisons, ce qui peut entraîner des changements climatiques à long terme, y compris des périodes glaciaires et interglaciaires. Les cycles de Milanković sont une composante importante de la compréhension des variations climatiques à grande échelle sur des échelles de temps de milliers à des centaines de milliers d'années.